Le télétravail deviendra-t-il la norme ? Pour Netwrix, la réponse est conditionnelle. C’est une question de bonnes pratiques à mettre en oeuvre.

Le succès actuel du télétravail ne signifie pas qu’il s’imposera demain, devenant la norme. Selon Gartner, près de la moitié des organisations ont déclaré que 81 % de leurs employés travaillent à distance à cause de la pandémie actuelle. Soit. Cela ne garantit pas pour autant que le télétravail deviendra la norme. «Les principales difficultés pour allier télétravail et sécurité résideront dans la motivation, le conseil et la gouvernance du personnel», estime Pierre-Louis Lussan, Director South-West Europe, Netwrix.

Ici, il sera simple de permettre à l’ensemble des collaborateurs de travailler à distance. Alors que là, dans des secteurs comme la vente au détail, l’industrie ou encore l’hôtellerie, ce ne sera tout simplement pas une option. Par conséquent, il est essentiel d’identifier quels postes peuvent être occupés à distance à long terme.

Deuxièmement, il faut veiller à ce que les entreprises disposent du personnel adéquat, à même de maintenir la productivité dans ce nouveau paradigme. «Une organisation qui travaille avec une équipe relativement inexpérimentée rencontrera plus de difficultés. Ce qui aura à terme des conséquences financières, poursuit Pierre-Louis Lussan. Enfin, si le télétravail se démocratisait, un nouvel ensemble de processus de gouvernance et de suivi serait nécessaire pour assurer une efficacité opérationnelle et réglementaire.»

Les risques sous-estimés du télétravail

Autre défi majeur, le fait que de nombreuses organisations fonctionnent toujours avec des systèmes informatiques aujourd’hui désuets. Il faut entendre par là des systèmes qui n’ont pas été conçus pour permettre l’accès à distance. Ou pour prendre en charge de nouvelles technologies, telles que l’IoT. Ils ne sont donc pas du tout adaptés aux télétravailleurs.

De plus, les employés utilisent parfois leurs appareils personnels pour accéder aux réseaux et aux données de l’entreprise. Ce qui entraine un risque de sécurité significatif. Lequel, on imagine, pourrait s’aggraver si cette pratique se poursuivait après la pandémie. Gartner précise en outre que les employés en permanence à distance sont plus susceptibles de faire partie de cinq équipes de travail différentes ou plus.

Bonnes pratiques et processus

Il est par conséquent d’autant plus important qu’un contrôle et une gouvernance accrus soient en place. Il est impératif de s’assurer que le personnel peut s’acquitter de ses responsabilités en toute sécurité. Dans la pratique, cela implique que les collaborateurs disposent de datacenters en ligne sécurisés, gérés et analysés en permanence. «La surveillance du comportement des utilisateurs est également indispensable pour détecter tout incident de sécurité potentiel en temps réel», complète Pierre-Louis Lussan.

Finalement, alors que les formats du travail ne cessent d’évoluer, il est crucial pour les entreprises de se préparer à une perte de données et à l’augmentation des erreurs des collaborateurs à distance. La priorité actuellement est donc de définir précisément les bonnes pratiques et processus à suivre pour les télétravailleurs, les mettre en place et s’assurer qu’ils soient rigoureusement appliquées. «Alors, alors seulement, les équipes pourront bénéficier de ce format après la fin de la crise sanitaire actuelle, assure encore Pierre-Louis Lussan. Et donc disposer de toutes les conditions nécessaires pour être productifs dans un cadre de travail sécurisé.»