Près de sept salariés sur dix admettent avoir trouvé des solutions de contournement aux politiques de sécurité d’entreprise afin d’être plus productifs.

95 % des salariés veulent continuer à travailler à distance. En même temps, en mettant en oeuvre des solutions de contournement, 67 % ignorent les directives de sécurité de leur entreprise. Tel est le constat dressé par CyberArk qui vient de publier les résultats d’une nouvelle étude (*) dédiée au télétravail.

Globalement, la majorité des employés se sentent plus productifs à la maison. Tous ou presque veulent continuer à travailler à distance. Sauf que de mauvaises pratiques de sécurité pourraient obliger les entreprises à reconsidérer la viabilité à long terme du télétravail.

Par solutions de contournement, il faut entendre -notamment- l’envoi de documents de travail à des adresses électroniques personnelles, le partage de mots de passe et l’installation d’applications malveillantes. Cependant, comme le note CyberArk, les mauvaises habitudes vont bien au-delà du contournement d’une politique ou deux.

Famille, animaux et fatigue Zoom

S’intéressant aux causes, le spécialiste israélien en cybersécurité constate que plus d’éducation ne change pas ces comportements. En effet, 54 % des répondants reconnaissent avoir reçu une formation à la sécurité spécifique au travail à distance…

Les raisons sont ailleurs. Elles trouvent leur origine dans les défis pour équilibrer travail et vie personnelle. 78 % soulignent avoir rencontré des problèmes technologiques liés à la connexion aux systèmes de l’entreprise. 45 % des employés à distance citent la perturbation de la famille et des animaux de compagnie.  Suit l’équilibre entre travail et vie personnelle (43 %). Et, enfin, la «fatigue Zoom» (34 %).

Trop d’usages à des fins personnelles

Ces pratiques de contournement peuvent être aussi indirectes. C’est le cas de l’usage d’appareils d’entreprise à des fins personnelles. 69 % les utilisent. 57 % permettent à d’autres membres du ménage d’utiliser leurs équipements pour des tâches comme les devoirs, les jeux et les achats. Si, en soi, ce n’est pas une surprise, CyberArk s’inquiète de voir la progression du phénomène. 185% par rapport à une enquête similaire menée en juin !

Enfin, 82 % de tous les travailleurs à distance admettent réutiliser les mots de passe -une augmentation de 12% par rapport au printemps.

(*) L’enquête menée par CyberArk sur le travail à distance a été réalisée en octobre 2020 par un organisme de recherche indépendant. L’étude inclut les réponses de 2 000 télétravailleurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.