Le schéma «nine-to-five» est complètement dépassé. Quelque 40% des collaborateurs de PME belges travaillent régulièrement en dehors des heures de bureau. Ce chiffre passe à 65% lorsqu’on y ajoute les collaborateurs qui le font parfois. Les Belges sont les «champions» de la catégorie, assure IPSOS qui a réalisé cette étude à la demande de Microsoft. Pour 24%, la journée commence par des activités professionnelles avant toute autre activité. Cela étant, le Belgique affiche des résultats chaque fois supérieurs à la moyenne européenne.
Les principales raisons de cet état de fait sont la semaine de travail flexible (36%), l’excès de travail (35%) ou les attentes des clients (24%). Deux cinquièmes des collaborateurs de PME belges travaillent jusqu’à 40 heures par semaine, 29%, jusqu’à 50 heures et 13%, plus de 51 heures.
Pourtant, 76% des collaborateurs belges estiment que l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée est l’aspect le plus important de leur emploi, suivi par la sécurité de l’emploi (73%) et la rémunération (70%). Des éléments tels que la culture d’entreprise et les possibilités de carrière sont considérées comme moins importants avec, respectivement, 52% et 36%.
La moitié des collaborateurs des PME belges indiquent avoir suffisamment de temps à consacrer à leur vie privée et n’avoir aucun problème pour libérer du temps. Deux tiers (65%) avouent même être satisfaits de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée.
Le schéma classique «nine-to-five» explose. Les collaborateurs ne vont pas travailler nécessairement plus intensivement, mais plutôt plus intelligemment grâce à la possibilité de travailler où, quand et comme ils le veulent. Dans ce cadre, le travail mobile joue un rôle déterminant. Les collaborateurs belges utilisent différents appareils dans le cadre de leur travail : un PC (76%), un ordinateur portable (56%), un smartphone (42%) et une tablette (22%).
Parallèlement, ils travaillent à domicile et en dehors des heures de bureau, mais ils pratiquent aussi le «homing from work». En effet, un grand nombre d’entre eux s’acquittent chaque jour de tâches privées pendant le travail. Dans 58% des cas, cette situation ne provoque pas le courroux de leur manager, tant que cela ne se répercute pas négativement sur la qualité de leur travail.
Pourtant, le travail mobile n’est pas encore entré dans les mœurs. En Belgique, 66% des collaborateurs indiquent que leur présence «physique» est exigée au bureau.