UCC… vers des solutions favorisant la co-création
Les solutions de communication unifiées et de collaboration s’enrichissent. Priorité aux interactions. Pour Alexander Janssens, Head of Group Cloud Propositions, Damovo, elles favorisent la co-création.
° En favorisant les interactions, que cherchent les fournisseurs de technologies UCC? A quels besoins ou à quelles tendances répondent-ils ?
«La façon dont nous faisons des affaires change. Nous venons d’un monde des affaires axé sur la production, où le produit et ses fonctionnalités étaient au centre; un produit dont la valeur s’exprimait justement par ses fonctionnalités. Nous avons ensuite évolué vers un monde de solutions. Aujourd’hui, la plupart des entreprises sont à ce stade. Leurs produits et services fournissent une réponse à un problème ou à une lacune; la valeur de la solution tient à la capacité de résoudre ce problème et le prix est axé sur le retour sur investissement.
«A l’avenir -déjà une réalité pour certains- nous voyons un transfert vers une véritable co-création, où différentes entreprises travaillent en étroite collaboration pour aider un client à atteindre sa vision et ses objectifs. Dans ce schéma, l’expérience et les capacités deviennent les atouts les plus importants des entreprises.»
° Est-ce une façon pour les entreprises d’être plus proches des réalités du terrain, de développer des compétences en matière d’agilité et de flexibilité ?
«Oui. Fondamentalement, l’objectif reste le même : détecter davantage en amont les besoins rencontrés sur les marchés et, ce faisant, proposer des solutions innovantes, souvent frugales, pour y répondre. La co-création est aussi un outil de motivation pour les salariés qui s’impliquent dans un projet qui a du sens, à la fois pour leur entreprise mais aussi pour eux.
«La façon dont nous communiquons suit ces changements… Dans le monde du produit, la communication ‘one-to-one’, via des canaux uniques, était la norme. Dans le monde orienté solution, nous sommes entrés dans l’arène de la collaboration multicanal dans les entreprises, la communication au sein des équipes virtuelles. Dans le monde co-créatif, la collaboration se déroule également avec des acteurs externes. Cela nécessite un nouvel ensemble d’outils pour pouvoir fournir ces échanges de manière sûre et fonctionnelle et le cloud en est le pivot.»
° Comment, justement, définissez-vous la co-création ?
«La co-création repose sur des modèles de collaboration innovants qui mettent en commun les forces des différentes parties prenantes dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, pour répondre efficacement et avec force aux défis du moment… Seul le cloud permet une telle flexibilité, une telle souplesse. Certes, on pourrait imaginer une solution sur mesure, mais ce serait impayable Outre l’aspect fonctionnel, il faut toujours songer au coût. Concrètement, seul le cloud permet d’inclure autant d’interlocuteurs, internes et externes; aujourd’hui, ce peut être un partenaire, demain deux autres. Par principe, rien n’est figé. Dans un modèle de licence classique, c’est impensable, alors que dans le cloud, c’est parfaitement possible, qui plus est vous ne payez que ce que vous consommez…»
° Si le cloud est l’architecture, qu’en est-il des produits, des solutions ?
«Certains acteurs donnent le ton. Je pense à Cisco, avec son Spark Board. Cette solution remplace le flipchart classique. L’écran tactile permet d’y dessiner. Les participants à la réunion à distance peuvent voir vos dessins, ils peuvent y réagir simultanément et en temps réel. Le résultat de ces remue-méninges est conservé dans le Spark Cloud. Les participants peuvent facilement retrouver ces échanges de vues dans leur Space afin de pouvoir, par exemple, poursuivre le travail le lendemain. Libre à eux de créer autant d’espaces que souhaités avec des collègues et des partenaires pour partager des vidéos, des chats, des documents ou examiner des présentations.
«L’idée ? Casser les silos, réunir les expertises et simplifier la collaboration. Spark permet de travailler de manière plus agile grâce à un service intégré qui regroupe la messagerie (synchrone ou asynchrone), la réunion (audio, vidéo ou webconferencing) et les appels (voix ou vidéo). Cisco Spark permet donc de discuter, partager et se rencontrer simplement pour réellement co-créer, co-innover. L’activation de ce dispositif ne requiert que du courant et une connexion Ethernet.»
° Casser les silos, dites-vous. Est-ce là une condition pour réellement en gager un processus de co-création ?
«Oui. S’affranchir des silos opérationnels va permettre de réduire les délais; vous devez absolument pouvoir sortir du cadre de l’entreprise, vous relier à des collaborateurs mobiles et des membres d’équipes externes. Aujourd’hui, l’organisation des projets se heurte encore trop souvent aux mêmes obstacles : disparité des sites géographiques, hétérogénéité des supports (les idées, les points prioritaires, les décisions…) et les formats (les e-mails, les messages instantanés, la messagerie vocale, le stockage en ligne, les disques durs individuels etc.) La recherche et le partage des informations s’en trouvent complexifiés.»
° La communication doit donc être plus ‘serrée’, les échanges mieux suivis… Est-ce possible ?
«Je dirais plutôt que c’est nécessaire. Avec MiTeam, Mitel permet de suivre les projets pas à pas, de rester en contact avec les collègues et clients et réduire les fastidieuses communications par e-mail. L’ambition est d’étendre le champ d’action des équipes au-delà des limites physiques de l’entreprise pour inclure les collaborateurs à distance, les sous-traitants et même les contacts partenaires ou clients, où qu’ils se trouvent dans le monde. Et, ce faisant, de concentrer les activités de travail en équipe dans un environnement unifié, qui centralise les discussions, le partage de contenu, les sessions de collaboration sur tableau blanc, les images, les vidéos, les présentations et l’ajout d’annotations graphiques et vocales variées.»