Un CIO plus créatif et plus influent, plus axé désormais sur ce qui rapporte de l’argent que sur ce qui en coûte.
Selon l’enquête Harvey Nash/KPMG CIO Survey 2016, plus de CIO relèvent directement du CEO (34%), soit une augmentation de 10% par rapport à l’an dernier. Tant mieux ! Les CIO qui relèvent directement du CEO sont aussi… les plus heureux : 87% se disent professionnellement épanouis !
Le CIO se concentre à présent sur les projets IT qui rapportent de l’argent (63%, presque les deux tiers) plutôt que sur ceux qui en font économiser (37%). Il fait sa révolution. Ses priorités changent. L’amélioration de l’efficacité opérationnelle -hier encore sa première tâche par ordre d’importance- a perdu 16%. Et la réalisation de performances IT stables a chuté de 27%…
Ceci dit, plus créatifs et plus influents, les responsables informatiques déclarent toujours être freinés par la plus grande pénurie de compétences technologiques depuis la grande récession d’il y a quasiment dix ans. Près de deux CIO sur trois (65%) affirment que, selon eux, un manque de talent empêchera leur organisation de suivre le rythme du changement, soit une augmentation de 10% en seulement douze mois.
Par rapport à l’année dernière, les compétences les plus demandées sont le numérique (+ 21%) et la sécurité (+ 17%). Selon l’enquête, les entreprises sont surtout à la recherche des compétences numériques et stratégiques IT les plus récentes.
L’évolution du rôle des CIO est encore plus manifeste dans les entreprises de petite taille. En effet, les CIO sont cinq fois plus susceptibles de consacrer la plus grande partie de leur temps de travail à des projets orientés vers l’extérieur, comme le développement de relations avec des partenaires et l’élaboration de stratégies de croissance, plutôt qu’à des fonctions IT traditionnelles, comme les systèmes et les infrastructures.
Pour Anthony Van De Ven, Partner KPMG en Belgique, «nous sommes à l’aube d’une évolution importante dans la quatrième révolution industrielle. Cela se traduit par l’émergence de nouvelles demandes et par l’apparition d’un ‘CIO créatif’, à la fois un stratège technologique et commercial, mais aussi un innovateur en modèles de gestion. Aujourd’hui, ce responsable créatif ne se limite plus à la gestion des affaires courantes, il permet à l’entreprise de créer de la valeur.»
Le CIO belge : une position à part
60% des responsables informatiques belges dispose de budgets plus élevés que l’année passée (la moyenne mondiale s’élève à 45%).
55% des responsables informatiques belges prévoient des budgets de sous-traitance en hausse (la moyenne mondiale s’élève à 50%).
13% des responsables informatiques belges ont perçu une augmentation de salaire l’année passée (la moyenne mondiale s’élève à 34%)