Un smartphone plutôt qu’un laptop
84% des Belges de 18 à 75 ans possèdent ou ou ont accès à un smartphone, tandis que 82% possèdent un laptop. Changement de paradigme.
Préférence au smartphone. Selon la Mobile Consumer Survey de Deloitte, les Belges possèdent plus de smartphones que de laptops pour la toute première fois (panel : 54.150 répondants dans 35 pays; en Belgique, 2.002 personnes âgées de 18 à 75 ans ont participé à l‘enquête). Les résultats sont parlants : 84% des consommateurs possèdent leur propre smartphone, soit une hausse 4% par rapport à l’an dernier; 82% des Belges possèdent leur propre laptop, soit une hausse de 1% depuis 2017.
Une préférence qui n’étonne pas. La popularité croissante des smartphones est spectaculaire. En 2013, seul 38% des Belges possédaient un smartphone; aujourd’hui, quasi chaque jeune adulte possède un smartphone. Ces achats massifs ont provoqué une saturation du marché. Actuellement, on observe un ralentissement des ventes dans toutes les tranches d’âge, par rapport aux deux dernières années.
Le smartphone en 1ère place
«Le smartphone est devenu l’appareil préféré des Belges et détrône le laptop pour toutes sortes d’opérations, des transactions bancaires aux loisirs», déclare Vincent Fosty, Industry Lead Technologies, Médias & Télécommunications, Deloitte Belgium.
D’ailleurs, les résultats de l’enquête montrent qu’au fil des ans, le smartphone est devenu l’appareil prépondérant et préféré pour un nombre croissant d’activités, dans les domaines financiers, de l’information et des loisirs qui sont abordées dans l’étude. Par rapport à l’année dernière, le smartphone est aujourd’hui l’appareil préféré des jeunes pour regarder de courtes vidéos. Qui plus est, cet appareil est le dispositif préféré des jeunes de 18 à 24 ans pour leurs achats et recherches en ligne.
Convergence des trois écrans
Bien que le smartphone ait détrôné le laptop, l’enquête de cette année révèle que le smartphone, le laptop et le téléviseur coexistent comme trois appareils distincts dont le Belge se sert quotidiennement pour le journal, les loisirs, le shopping, les opérations bancaires et la communication. Ces trois appareils forment les canaux. préférés des Belges pour consommer des médias. Certes, la tablette n’est pas morte, mais l’enquête 2018 montre qu’elle n’est l’appareil préféré d’aucune tranche d’âge pour les activités dans les domaines des médias, des loisirs et de la finance.
Selon Vincent Fosty, les entreprises suivent le phénomène de près, les jeunes entre 18 et 24 ans étant le groupe le plus important car ils utilisent les trois écrans tout naturellement. Ces jeunes adultes manifestent déjà les habitudes digitales de l’avenir. «Il s’agit d’une évolution, ce n’est pas quelque chose qui est appelé à disparaître. Nous n’allons pas nous passer de l’écran TV. Ces écrans vont continuer à coexister.»
Dépenser moins pour les nouveaux téléphones
Bien que les Belges n’aient jamais été aussi nombreux à posséder un smartphone, la plupart n’en achètent plus aussi souvent qu’avant. Les consommateurs de tous âges conservent leur téléphone plus longtemps. Deloitte a sondé combien de temps les participants gardaient leur smartphone : 55% des participants ont répondu 18 mois ou moins. En 2016, 62% d’entre eux étaient en possession d’un appareil relativement neuf. Le marché est très saturé, surtout parmi les plus jeunes Belges.
«Toute nouvelle croissance dans l’acquisition d’un smartphone interviendra dans la tranche des 45 ans et plus qui souhaitent se mettre à niveau, explique Vincent Fosty. Pour les fabricants, le plus haut taux de croissance potentiel des ventes se situe dans la tranche des 65 ans et plus, où seul 69% des gens ont un smartphone.»
Globalement, les consommateurs dépenseront moins pour l’appareil en soi, mais plus pour les services et les contenus de communication. Ce changement d’habitude implique une perspective positive pour les opérateurs mobiles, les plates-formes numériques et les développeurs.
L’innovation invisible
Quand le smartphone fit son apparition, les fabricants réalisaient d’énormes progrès avec chaque sortie d’un nouveau modèle. Le consommateur constatait d’importants changements de design dès l’ouverture de la boîte. Aujourd’hui, l’innovation est invisible. Les nouveaux modèles sont dotés de nouvelles fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle, la géolocalisation et l’assistance vocale. «Il y a d’importants changements qui nous permettent d’exploiter plus à fond nos téléphones, ajoute Vincent Fosty. Cette innovation invisible rapporte plus aux entreprises qui se connectent avec vous via votre téléphone.»
Les chercheurs de Deloitte ont constaté que la plupart des Belges n’utilisent pas les fonctions d’apprentissage automatique de leur téléphone. Parmi les participants de l’enquête, 31% ne savent rien de ces fonctions et 42% déclarent ne jamais les utiliser. Parmi les fonctions d’apprentissage automatique les plus populaires, figure les textes prédictifs, utilisés par 29% des Belges. Seuls19% des participants de l’enquête utilisent les suggestions d’itinéraires et 13% les mises à jour automatiques des nouvelles ou des informations.
Les smartphones sont les passerelles idéales vers l’actualité, les jeux et la musique. Pour Vincent Fosty, cela contribue à une augmentation du nombre d’abonnements en ligne. La facilité de paiement qu’offre un smartphone peut également servir à gérer les transactions pour les abonnements aux supports vidéo, ou les événements comme des concerts par exemple. Dans la décennie à venir, le smartphone contribuera plus que probablement à la monétisation des médias.