Victor Buck Services, du papier au digital
Le digital n’a pas tué le papier. Il le renforce. Très tôt, Victor Buck Services a misé sur cette symbiose, au bénéfice de ses clients. Explications de Arnaud Wulgaert, COO, et de Jean-Marie Maekelberghe, Head of Business Development.
° Quel est l’avenir de l’impression ? Le papier a-t-il toujours sa place ?
Arnaud Wulgaert : «Le papier a toujours sa place et plus que jamais. Cela fait quarante ans que l’on parle du paperless, or le papier est toujours là. Voici dix ans, aussi, la sortie de l’e-book était supposée signer l’arrêt de mort du livre; aujourd’hui, force est de constater qu’on n’a jamais autant imprimé de livres. Même les digital natives n’excluent pas le papier de leur fonctionnement. Voyez ces youtubeurs qui écrivent des livres ou un Amazon qui est leader dans le Print-on-Demand. Non, vraiment, il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour le papier, matière vivante qui s’est toujours adaptée. Il ne faut pas parler de disparition mais de transformation et de nouvelle opportunité pour l’impression.»
Jean-Marie Maekelberghe : «Le papier reste un support de valeur, qui prend encore plus de valeur avec le numérique. Lorsqu’on est inondé d’e-mailings provenant de diverses sources, voire de newsletters, on redirige plus facilement son attention vers des supports physiques… De toute évidence -diverses études vont dans ce sens- l’imprimé favorise la concentration lors de la lecture; il est plus informatif que les écrans, il génère une attention plus longue et plus soutenue que les supports digitaux. Le cerveau humain serait plus réactif aux supports physiques.»
° En tant que professionnels de l’impression quel a été l’incidence du digital sur votre métier ? L’essor des canaux digitaux ne menacerait-il pas l’activité d’impression ?
A. W. : «Tout d’abord, il faut noter que Victor Buck Services n’est pas une imprimerie au sens traditionnel. Ceci dit, l’activité d’impression digitale / mise-sous-pli représente encore une forte proportion de nos activités : 120 millions d’impressions et 30 millions de plis sortent de nos centres de production tous les ans. Nos capacités de productions n’ont cessé d’augmenter et cela est le résultat de notre transformation digitale. Le papier et le digital ne sont pas opposés, loin de là ! Depuis Gutenberg, l’impression et le papier n’ont cessé d’évoluer. Aujourd’hui le digital participe de cette évolution. L’un ne remplace pas l’autre, mais le complète. Ce sont les modes de production, de diffusion et d’exploitation qui changent.»
J.-M. M. : «On devrait plutôt parler de synergies, le digital ouvrant de nouvelles perspectives à l’usage du papier. On peut notamment le voir à travers l’impression interactive qui intègre de la réalité augmentée. Un courrier adressé, un catalogue ou un imprimé publicitaire peuvent faire vivre au lecteur une expérience inédite, ludique, interactive et sensorielle. Aujourd’hui, les supports de communication numériques que nous proposons à nos clients en plus du papier permettent de leur offrir une expérience optimisée quel que soit le canal de communication choisi. Avec, en plus, une garantie de sécurité et de confidentialité de leurs données… Bref, le papier est loin d’être mort; il reste un support de communication efficace qui poursuit juste son évolution.»
° Plus de 50 trillions de pages sont aujourd’hui imprimées dans le monde au moyen de technologie d’impression de production -dont seulement 2% concernent l’impression digitale. Les opportunités de l’impression digitale et les avantages qu’elle représente sont considérables, notamment la personnalisation. Est-ce l’avenir du métier ?
A. W. : «L’impression digitale est probablement une des réponses les plus pertinentes aux nouveaux besoins induits par la digitalisation croissante. Chez Victor Buck Services, on a vu évoluer les demandes des clients. On assiste au passage de gros volumes d’impression à distribuer en masse vers une multitude de petites quantités à produire par commande, plus aléatoires et où les exigences de délais et de personnalisation sont accrues. Le digital a quelque part imposé sa cadence. De ce fait, les délivrables de l’impression sont de plus en plus proches de ceux de l’électronique. Pour pouvoir suivre ces évolutions et rester compétitifs, il faut mettre en œuvre de nouvelles technologies et déployer de nouvelles façons de travailler. C’est là que s’opère le mariage avec le digital pour produire plus vite et à moindre coût. La technologie jet d’encre, par exemple, répond bien à ce nouveau besoin. Elle permet d’allier la personnalisation full color en globalisant les volumes avec une bien meilleure flexibilité. C’est là une bonne nouvelle pour le marketing direct et le transpromotionnel qui connait une renaissance sur le marché!»
J.-M. M. : «En matière d’évolution des processus, les outils numériques permettent des interactions quasi-instantanées, ce qui permet une meilleure réactivité. Pour ce qui concerne plus spécifiquement Victor Buck Services, nous mettons à disposition de nos clients des plateformes numériques interactives qui leur permettent de suivre l’évolution de leurs flux de production et même de valider, lancer ou encore suspendre leurs commandes à distance. Le client peut ainsi gérer sa production de façon autonome tout en ayant la possibilité d’être accompagné et conseillé par nos équipes.»
° La technologie se démocratisant, il est aujourd’hui possible de ré-internaliser des tâches jusqu’ici confiées aux imprimeries et autres prestataires de services. Quels sont désormais les atouts de ces acteurs ?
A.W. : «On pense à tort que l’impression est une activité facile, qui ne requiert que peu de compétences particulières, qu’il suffit d’imprimer une feuille et de la glisser dans une enveloppe. La réalité est bien plus complexe. On injecte énormément d’intelligence dans l’ensemble du processus pour que les données soient convenablement collectées traitées et distribuées dans les délais de plus en plus courts imposés par les clients. Chez Victor Buck Services, nous visons aujourd’hui encore plus loin pour accroître notre flexibilité et notre productivité. Nous sommes actuellement en train de faire évoluer notre centre de production en Smart Factory plus communément appelé Usine 4.0 avec le concept de White Paper Factory.»
J.-M. M. : «Notre modèle est très atypique. Ce qui nous permet de nous différencier aujourd’hui c’est notre flexibilité et notre capacité d’adaptation. On peut même dire que l’adaptation est l’essence de Victor Buck Services. Aujourd’hui, nous avons diversifié notre clientèle et notre gamme de services. Nous sommes en mesure de proposer aux clients une chaîne de valeur complète allant de la collecte des données, leur transformation, la distribution omni-canal jusqu’à l’archivage à valeur légale, en passant par la dématérialisation.»
A. W. : «Face à une évolution de plus en plus rapide des technologies, la clé c’est la flexibilité. En même temps, nous sommes très attentifs à l’évolution de la réglementation et nous investissons d’importants moyens matériels et humains dans la protection des données. Pour nous, c’est aussi une opportunité de se différencier en offrant aux clients des garanties supplémentaires grâce à l’acquisition de certifications telles que ISO27001 et PSDC-DC. Ainsi que des investissements dans des technologies de dernières générations. Ceci afin de garantir une excellence opérationnelle qui permet d’entretenir une relation de confiance durable avec nos clients.»
Victor Buck Services, une chaîne de valeur complète
Du papier au digital, sans exclure aucun vecteur de communication. Victor Buck Services a été créée en 2000 pour soutenir à l’origine les activités du secteur financier. Aujourd’hui c’est un prestataire de services international proposant des solutions de Business Process Outsourcing pour tous les secteurs d’activité. Les services proposés par Victor Buck Services sont répartis en 3 grandes catégories:
- Des services d’aide à la communication client, soit un panel de supports de communication numériques et physiques sécurisés destinés à la communication d’entreprise.
- Des services de dématérialisation et d’archivage destinés au traitement et à la gestion électronique de l’ensemble de l’information disponible au sein de l’entreprise. Victor Buck Services dispose à ce titre de la certification PSDC-DC qui désigne l’entreprise comme prestataire agréé de services de dématérialisation et de conservation à valeur probante.
- L’externalisation de la production et de la gestion des documents (print and mail room), soit la mise à disposition d’employés et de technologies pour traiter les courriers entrants des clients ainsi que leur production de documents sur-site.
Les services de Victor Buck Services sont aujourd’hui utilisés par plus de 900 entités à travers le monde grâce à une plateforme accessible 24h/24 – 7j/7j et des partenariats étrangers (Royaume-Uni, Hong Kong, Australie) permettant de compléter l’offre de ses centres de production de Luxembourg et Singapour.