Les clients HPE GreenLake for Private Cloud auront bientôt accès à une pile de virtualisation complète comprenant une machine virtuelle développée par HPE. Sans concurrencer VMware, indique le constructeur. Vraiment ?

« Il ne s’agit pas d’une alternative à VMware, même si notre solution -disponible en fin d’année- inclut un hyperviseur, le stockage, une protection des données et des capacités cloud… Nous pensons plutôt que notre proposition viendra compléter VMware, commente Hang Tan, Senior VP & Chief Strategy Officer, HPE. Nous voulons donner le choix. Ce que nous essayons réellement de faire, c’est de proposer une expérience opérationnelle radicalement simplifiée. Lorsque les clients envisagent la virtualisation, ils n’y pensent plus de manière isolée. Ils se demandent plutôt comment pouvoir accéder à une solution évolutive. Ils ne veulent pas dépenser leur investissement pour migrer des charges de travail juste pour pouvoir atterrir sur une autre plate-forme de virtualisation. Ils veulent pouvoir atterrir sur la plateforme qui leur permet également d’être cloud-native ! »

N’empêche. La virtualisation HPE arrive à un moment où les clients et les partenaires de distribution sont déçus par les prix et le packaging de VMware par Broadcom. Ce « malaise » de VMware a conduit les fournisseurs à se présenter comme des alternatives à VMware, laisse entendre Fidelma Russo, EVP/GM Hybrid Cloud and Chief Technology Officer, HPE ne fera pas exception, même s’il se présente toujours comment un fervent partisan de VMware… « VMware a annoncé quelques jours avant HPE Discover 2024 que nous nous étions engagés à co-concevoir un système VCF (VMware Cloud Foundation). Nous comptons beaucoup de clients sur VMware, qui sont par ailleurs de fidèles clients. Tout est une question de choix en fonction des différentes charges de travail et durées d’exécution. »

La virtualisation HPE sur… HPE Private Cloud

La virtualisation HPE consiste en un hyperviseur de machine virtuelle (KVM) open source basé sur le noyau avec la gestion de cluster de l’entreprise pour une haute disponibilité et un équilibrage de charge. HPE gérera les clusters de virtualisation via un plan de contrôle basé sur le cloud, même si la société affirme qu’il restera hautement disponible même s’il est déconnecté du cloud.

La capacité de virtualisation de HPE repose sur HPE Private Cloud, qui fait partie de HPE GreenLake. Il est intégré aux services cloud hybrides HPE de la plateforme HPE Alletra Storage MP. Les services cloud incluent le logiciel de protection des données et de cyber-résilience Zerto de HPE et la gestion des opérations informatiques OpsRamp, ainsi que des intégrations tierces. La virtualisation HPE inclut également la virtualisation et la segmentation du réseau d’Aruba. Elle active les machines virtuelles, les conteneurs et les environnements d’exécution nus.

Un seul fournisseur

« En intégrant notre suite complète de fonctionnalités ainsi qu’un support tiers, HPE est particulièrement attractif lorsque les clients souhaitent qu’un seul fournisseur minimise les risques technologiques et opérationnels », écrivait voici peu Hang Tan dans un blog présentant la plate-forme de virtualisation.

Aux clients, HPE s’apprête à leur annoncer pouvoir fonctionner sous la même structure opérationnelle, les mêmes scripts d’automatisation, les mêmes interfaces utilisateur, les mêmes intégrations avec ses services ainsi qu’avec des tiers. « Vous pouvez le faire en exécutant la pile de VM, notre pile de virtualisation, notre pile de conteneurs ou des piles tierces ! »

Pas de facturation par cœur, promis !

Et Fidelma Russo d’ajouter que le plan de contrôle HPE Private Cloud permettra également aux clients d’utiliser plusieurs plates-formes de virtualisation. « Avoir ce même plan de contrôle nous permet d’intégrer différentes technologies. Il est donc concevable que le client dispose d’une charge de travail qu’il peut exécuter sur VMware et, peut-être, d’une charge de travail bas de gamme qu’il souhaite exécuter sur les technologies de virtualisation HPE sur la même plate-forme. Il n’est pas nécessaire que tout soit isolé. »

HPE n’a pas finalisé le prix de la capacité de virtualisation, mais a décidé de ne pas utiliser le modèle de tarification par cœur de Broadcom-VMware, qui a entraîné des augmentations de prix pour de nombreux clients. « À mesure que les gens adoptent une tarification par cœur, le prix monte en flèche, constate Fidelma Russo. Ce n’est pas raisonnable. Nos prix n’ont pas encore été fixés, mais une chose est sûre : ce ne sera pas par cœur ! »