Wink baisse le rideau. Moins de 1.000 commandes par semaine
Le groupe Louis Delhaize met un terme à Wink. Depuis sa création en 2013, le spécialiste des courses en ligne n’a jamais eu la moindre perspective de rentabilité. Le marché de l’e-commerce belge serait-il trop petit ?
Wink baissera le rideau le 14 juillet prochain. «Liquidation totale sur l’ensemble du site internet», rapporte la boutique en ligne, avec 50% de réduction pour le drive-in et 20% pour la livraison à domicile.
«Le marché belge est probablement trop petit, estime Cédric Antoine, CEO, Wink. L’e-commerce dans le secteur alimentaire représente à peine plus de 1,2% ou 1,3% du marché, alors qu’en France, cette part de marché a déjà dépassé les 5% !» Avant d’arriver à cette issue, toutes les solutions possibles ont été examinées, y compris la vente, mais sans résultat.
Wink a été fondée par le groupe Louis Delhaize (Cora, Match, Delfood, …) en 2013 avec un point d’enlèvement à Nossegem, suivi d’un second drive à Wavre en 2014. Le supermarché web a ensuite ajouté des points d’enlèvement dans les gares et les stations-services et en 2017, il lançait la livraison à domicile. Mais pas assez pour franchir le seuil des 1.000 commandes par semaine.
Dommage ! Wink ne manquait pas d’atouts : bons emplacements, exécution soignée; l’outil de travail et le service sont à la hauteur des meilleures pratiques observées chez les champions du drive solo en France, la préparation de la commande est gratuite alors qu’elle est facturée forfaitairement ailleurs… La plus belle promesse de Wink était d’offrir à ses clients davantage de temps, avec un délai de réaction très court, et sans le pénaliser sur les frais. Le taux de satisfaction de la clientèle -pas moins de 90% !- prouve que Wink n’a pas démérité sur le service. Mais le temps était aussi la ressource la plus critique pour l’enseigne drive.