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Teamwork, Collaboration, Printing
WorkLAB, reconsidérer le travail
BECI lance WorkLAB, un écosystème afin de relever les défis que pose le télétravail massif. Mais aussi pour optimiser les effets positifs de ce dernier à Bruxelles.
Les chefs d’entreprise s’attendent à une baisse d’espace de bureau de 9 % par employé d’ici cinq ans, a chiffré l’Economic Risk Management Group. C’est à Bruxelles que la diminution attendue sera la plus forte : – 22%. Contre – 6 % en Flandre et -4 % en Wallonie.
«Il faudra trouver des solutions pour la réhabilitation des immeubles de bureaux, explique Ischa Lambrechts, coordinateur business innovation chez BECI. S‘il y en aura toujours des bureaux dans les quartiers du centre-ville, nous constatons que la crise du coronavirus se traduit par une transformation des espaces. Les entreprises ont besoin de moins de surfaces.»
Dans ce contexte, la chambre de commerce de la capitale lance WorkLAB, un écosystème bruxellois afin de relever les défis que pose le télétravail massif. Initié en collaboration avec l’agence Spacious, WorkLAB rassemblera des acteurs privés et publics chargés d’optimiser les effets positifs du télétravail, tout en relevant ses défis. En somme, proposer des solutions face aux nouvelles situations dans les domaines du travail, de l’immobilier et de la mobilité.
Le recours au télétravail constant depuis novembre 2020
«Il s’agit d’un thème sur lequel BECI travaille depuis un certain temps, déjà avant la crise du COVID. Plus encore depuis. Il reste à savoir dans quelle mesure le télétravail préservera son statut de norme. Le Baromètre politique de BECI démontre que 28 % des entreprises y voient un des grands défis de leur gestion du personnel», explique Ischa Lambrechts.
Selon l’enquête de l’ERMG de mars 202, 32 % des entreprises travaillaient exclusivement à domicile. Et 15 % partiellement à domicile. Il apparaît aussi que le recours au télétravail est resté relativement constant depuis que celui-ci est devenu obligatoire en novembre.
Jusqu’à 2,4 jours en télétravail
Les entreprises interrogées s’attendent à ce que le recours au travail à domicile augmente également après la crise. Le nombre moyen de jours de travail à domicile par semaine triplerait, passant de 0,5 jour avant la crise à 1,4 jour après. A Bruxelles et sa région, ce serait 2,1 jours par semaine. Voire, pour certains secteurs d’activité, notamment l’information et la communication, 2,4 jours par semaine. Les banques et assurances (2,1 jours par semaine) et les services de support (2,0 jours par semaine) ont déjà donné le ton.
Toutes ces habitudes de travail en pleine mutation impacteront de nombreux secteurs de notre économie. Les entreprises, avance BECI, pourraient être tentées de déplacer leurs bureaux hors des grandes agglomérations urbaines.
«Il y aura toujours des entreprises dans les quartiers du centre-ville, mais nous constatons que la crise les a incitées à transformer leurs espaces. Les entreprises ont dès lors besoin de moins de surfaces, conclut Ischa Lambrechts. Si on facilite le télétravail structurel, il faudra trouver des solutions pour la réhabilitation des immeubles de bureaux.»