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Xwork, tiers-lieu hybride à travers une app

Mar 23, 2022 | Workplace | 0 commentaires

Travail, la troisième voie. Xwork, start-up bruxelloise, prône le concept de tiers-lieu hybride, complémentaire au travail en entreprise et au télétravail.

Travailler chez soi ou en présentiel au bureau ? Pour Xwork, il est temps de sortir de ce choix binaire. Et de proposer une troisième voie, à savoir des tiers lieux de travail de proximité. « Donnons aux employés la flexibilité et l’autonomie qu’ils attendent », commente Thierry Janssen, CEO, co-founder, Xwork. L’idée ? Permettre de travailler où ils le souhaitent, à domicile, au bureau ou n’importe où ailleurs. 

Obligées de réinventer leur organisation de travail depuis la pandémie, les entreprises peinent à attirer et conserver des profils intéressants. La start-up bruxelloise Xwork entend leur donner un avantage de taille : permettre aux employés de travailler dans des espaces de coworking, grâce à une plateforme totalement intégrée. D’Ieteren, Orange Belgium, IBA, ISS ou la SNCB font partie de la dizaine de premières sociétés séduites par ce concept de tiers-lieu hybride, complémentaire au travail en entreprise et au télétravail.

Great Resignation

La pandémie a modifié nos attentes et nos manières de travailler. Le « New Way of Work » s’est imposé, soit pour les entreprises une redéfinition des modes de fonctionnement. Il y a urgence. La « Great Resignation » américaine arrive en Europe. Le phénomène est déjà perceptible en Belgique : l’an passé, a chiffré l’un des principaux secrétariats sociaux du pays, le nombre de démissions chez les moins de 30 ans a augmenté de 44% par rapport à 2020… 

« La Covid a résolument changé la donne, confirme Muriel Van Antwerpen, People & Culture Director, ISS Facilities Services Belgium & Luxembourg. Plus que jamais, nous réalisons à quel point les questions de work life balance, d’écologie et, par conséquent, de mobilité sont importantes. »

Combinaison de lieux

À l’heure actuelle, la plupart des grandes entreprises se concentrent sur la possibilité de prester ses heures chez soi ou en présentiel au bureau. Deux localisations qui montrent aujourd’hui leurs limites, estime Thierry Janssen. « Le télétravail ne facilite pas le travail en équipe ; il ne permet pas toujours de se concentrer sur des tâches ayant une haute valeur créative. A l’inverse, certaines activités à faible valeur ajoutée ne nécessitent pas de se rendre dans les bureaux, parfois éloignés, de son entreprise. Un trajet qui plus est souvent synonyme d’embouteillage et de perte de temps. Plus question de s’imposer plus d’une demi-heure de déplacement. Selon  Advanced Workplace Associates, seuls 3 % des employés de bureau dans le monde souhaiteraient retourner au bureau cinq jours par semaine… » 

Cette combinaison des lieux de travail est le socle du travail hybride, aujourd’hui à l’agenda de bon nombre de comités de direction. En marge de ces deux voies apparaît une troisième, à savoir les tiers lieux de travail de proximité. Ceux-ci donnent aux employés de la flexibilité et de l’autonomie. Le principe ? Travailler où on veut à domicile, au bureau ou n’importe où ailleurs. « Chez Xwork, nous sommes de fervents défenseurs du travail hybride, assure Thierry Janssen. Chacun des 3 H -Home, Hub et Headquarter- peut se combiner avec les autres, pour fournir aux entreprises un cadre adéquat à cette nouvelle façon de travailler. »

Une app qui facilite le remote working

Depuis plusieurs mois, la start-up bruxelloise développe un logiciel, qui permet aux employés de réserver une journée de travail dans des centres de coworking inspirants, collaboratifs et de proximité. Ils peuvent venir y travailler seul ou réserver une salle pour une réunion entre collègues ou avec des clients. Une solution innovante, qui dessine les contours de ce New Way of Work, en facilitant l’intégration du travail hybride et du remote working dans les politiques HR des entreprises.

« A mesure que le bien-être et l’efficacité de travail de l’employé augmentent, les coûts de transport, de loyer, de diminution de la productivité et l’empreinte carbone diminuent », explique son co-fondateur.

Un bénéfice bien perçu par les premières entreprises à avoir été séduites par cette nouvelle approche du travail : « Ces lieux de coworking répondent aux besoins de mobilité, d’optimisation du temps dans les transports et au désir d’avoir un comportement plus écologique, en limitant ses émissions de CO2, constate Muriel Van Antwerpen. Ils favorisent un sentiment d’affiliation à son entreprise, en perte de vitesse depuis la crise Covid, en tissant des liens avec d’autres collègues, retrouvés sur place. Après tout, c’est au contact d’autrui que l’esprit de créativité s’anime. »

Pas de mètres carrés, mais du service

 Lancé officiellement le 1er mars, Xwork collabore avec 26 centres de coworking soigneusement sélectionnés en Belgique et au Luxembourg pour répondre aux exigences des grandes entreprises. L’objectif est de franchir le seuil des 40 centres pour être encore plus proche des lieux de résidence des employés, maximum 30 minutes du domicile. Ce qui n’est pas évident. Qui plus est, s’adressant aux seules grandes entreprises, Xwork a un cahier de charge exigeant. « Certains clients font préalablement vérifier les installations, poursuit Thierry Janssen. Ils s’intéressent aux conditions de confort comme à la sécurité, par exemple celle du Wi-Fi… »

En avril, Xwork fera analyser le concept par la Solvay Business School -comment est-il perçu par les entreprises, par les employés ? « Nous ne vendons pas des mètres carrés, mais du service, du Quality of Service, sur base des politiques d’emploi des entreprises. Aussi, nous voulons savoir comment notre proposition de crédit d’usages est perçue ? Comment, aussi, peut-elle évoluer ? »

Bien perçu, le principe du « pay per use »

Les clients ont bien perçu les avantages. Ainsi, le « pay per use » : les entreprises paient pour les journées de coworking réellement utilisées par les employés. Egalement l’intégration du logiciel dans les plateformes de réservation des centres de coworking. De même, l’intégration du logiciel dans les systèmes HR et ERP des entreprises. Et une approche de co-création, pour définir avec les entreprises le meilleur modèle de travail possible. Sans compter, la finalité, l’amélioration du bien-être des employés.

« Nous sommes conscients des enjeux actuels en matière de mobilité, de bien-être et d’environnement de travail et sommes soucieux d’offrir des solutions flexibles à notre personnel, explique Frédéric Nolf, Chief Human Ressources Officer, IBA. L’entreprise s’engage avec beaucoup de curiosité dans ce test d’accès à des tiers-lieux inspirants et collaboratifs, à proximité du domicile des travailleurs. »